La série quatre-de-sept se transportera à Boston pour un septième et ultime match mercredi
Le Canadien n'avait finalement pas dit son dernier mot. Devant 21 273 amateurs de hockey à bout de souffle, les Montréalais l'ont emporté 4-0 sur les Bruins de Boston, lundi, à Montréal, pour créer l'égalité 3-3 dans la série de deuxième tour.
Les deux équipes devront donc régler le tout mercredi, à Boston, dans le septième et ultime match, avec à l'enjeu une place en finale de l'Est, là où le Tricolore n'a pas joué depuis 2010.
« Tout peut arriver dans un match 7, a indiqué l'entraîneur-chef du Canadien, Michel Therrien. J'ai toujours eu la philosophie d'un gambler. À la roulette, il y en a qui vont dire qu'elle est mure pour tomber sur le rouge parce que ça fait 10 fois que c'est noir. Mais ce n'est pas ça, la réalité. Chaque match est un nouveau moment et le match 7 en sera un. C'est la beauté d'un match 7. »
« Je m'attends à ce qu'on gagne », a pour sa part répondu son homologue des Bruins, Claude Julien, moins enclin aux grandes métaphores après la défaite.
Gaffe en partant
Si la foule fait partie des facteurs à contrer pour les visiteurs au Centre Bell, les Bruins - et plus précisément Kevan Miller - n'ont rien fait pour s'aider. Dès la troisième minute, Miller a gaffé derrière son filet et la rondelle s'est retrouvée tout juste devant le filet de Tuukka Rask. Lars Eller n'en demandait pas tant et a fait 1-0.
Mais c'est en deuxième période que le CH a véritablement sorti les Bruins du match. Il y a certes eu deux buts, soit un de Max Pacioretty (son premier à forces égales depuis le début des séries) et le premier des deux buts de Thomas Vanek (le deuxième dans un filet désert), deux joueurs qui, de leur propre aveu, devaient en donner plus.
« C'est toujours bon pour l'équipe quand tu peux aider, a commenté Vanek. Mais dans les matchs précédents, même si on ne marquait pas, je crois que je créais des chances, ça ne fonctionnait juste pas. Quand on gagne, tout est oublié. »
Séquence folle
Mais le véritable tournant est survenu quelques minutes plus tôt, quand une fin d'avantage numérique des Bruins s'est poursuivie pendant deux autres bonnes minutes en zone du Canadien. Il y a eu deux dégagements partiels en zone neutre, mais ce n'était jamais suffisant pour que des changements complets soient apportés.
Au final, Mike Weaver et Josh Gorges ont dû faire une présence de trois minutes, bloquant au passage bon nombre de passes et de tirs. Et il y avait le pauvre P.K. Subban, forcé de jouer à l'avant parce qu'il venait de sortir du banc des pénalités. « C'est un mauvais ailier droit! », a lancé Therrien à la blague.
Weaver a quant à lui eu droit à son moment de gloire au dernier tiers quand, après qu'il eut bloqué son cinquième tir du match, la foule s'est mise à scander son nom.
En troisième période, David Desharnais, en plongeant dans le demi-cercle pour intercepter une rondelle qui flirtait avec la ligne rouge, a aussi contribué à ce jeu blanc, le quatrième de la carrière de Carey Price en séries. Price a réussi 26 arrêts.
« C'est notre meilleur match depuis que je fais partie de cette équipe, a martelé Pacioretty, membre du CH depuis la campagne 2008-2009. Il n'y avait pas de passagers. Tout le monde s'est présenté. La foule était énergique et ce n'est pas un hasard. Tout le monde frappait et se repliait. On est frustrants à affronter quand on utilise notre vitesse et on l'a montré ce soir. »
« On savait qu'ils sortaient avec la foule, ils n'avaient rien à perdre, a analysé le centre des Bruins Patrice Bergeron. On s'attendait à ça. Leur premier but nous a mis sur les talons. En deuxième, on a beaucoup de chances jusqu'à ce qu'ils marquent leur deuxième but. Et ils ont marqué un troisième but rapidement, ce qui nous a enlevé notre momentum. »
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