Les Ducks blanchissent les Kings dans le cadre de la Série des Stades
Par Dan Rosen - Journaliste Principal NHL.com
LOS ANGELES – Ils ont marché ensemble, des rivaux, côte à côte, sous le ciel obscur de la Californie du Sud, illuminé uniquement par les tours qui éclairent le Chavez Ravine et le Elysian Park durant l’été.
Les Ducks d'Anaheim et les Kings de Los Angeles ont marché à travers les palmiers, sur un chemin qui se séparait en deux, forçant les Kings à prendre la direction du terrain de volleyball de plage et les Ducks à prendre celui de l’estrade construite spécialement pour le groupe Kiss. Ils ont marché sur le tapis de caoutchouc, les patins ornés de protège lames, vers la nouvelle patinoire de hockey érigée entre le premier et le troisième but du troisième plus vieux stade de baseball, un lieu phare de Los Angeles, vieux de 52 ans.
Les légendaires commentateurs Vin Scully et Bob Miller ont sonné le premier acte, installés sur un podium construit au-dessus du marbre, non loin d’une installation de hockey de rue. La foule de 54 099 spectateurs s’est levée et a applaudi avec vigueur.
Le hockey joué en extérieur sous un climat chaud est devenu une réalité, samedi soir, au Dodger Stadium, avec la première partie des quatre que comprendra la Série des Stades Coors Light 2014 de la LNH, et l’installation unique n’a pas empêché les Ducks d’écarter leurs rivaux de leur chemin.
Anaheim s’est forgé une avance rapide et le gardien Jonas Hiller a gardé les Kings à l’écart de la feuille de pointage en réalisant 36 arrêts, dans une victoire de 3-0 récoltée en cette nuit étincelante typique du ciel de la Californie.
Les Ducks avaient également vaincu les Kings au Honda Center, jeudi, et se sont forgés une avance de 19 points sur leurs plus gros rivaux au sein de la Division Pacifique. Les meneurs au classement général de la LNH, les Ducks ont maintenant amassé 83 points.
Les Kings ont affiché un rendement de 0-en-4 avec six tirs au filet sur le jeu de puissance et leur disette sans marquer s’étend maintenant à 116 minutes et 47 secondes. Ils n’ont pas touché le fond du filet depuis le but inscrit par Anze Kopitar à 3:13 de leur défaite de 2-1 aux mains d’Anaheim, jeudi.
Los Angeles a maintenant baissé pavillon quatre fois de suite en temps réglementaire et présente un dossier de 0-4-1 lors des cinq derniers matchs. Au cours des 16 dernières parties, les Kings présentent une fiche de 4-10-2.
L’ailier droit des Ducks Corey Perry a marqué son 28e but de la saison, un sommet d’équipe, à 2:45 du début de la rencontre en poussant une rondelle libre derrière le gardien des Kings Jonathan Quick, de l’autre côté de la ligne de but. Matt Beleskey a marqué son cinquième filet de la saison moins de six minutes plus tard pour procurer à Anaheim une avance de 2-0.
Kopitar a eu la chance de soulever la foule majoritairement partisane des Kings de la même manière dont le légendaire groupe musical Kiss l’a fait avant le match, mais n’a pu convertir un tir de pénalité en but à 9:46 de la première période. Le défenseur des Ducks Ben Lovejoy a causé cette opportunité en accrochant Kopitar qui s’était échappé, mais celui qui portera les couleurs de la Slovénie aux Jeux olympiques n’a pu faire bouger Hiller et a plutôt tiré directement sur ses jambières.
Andrew Cogliano a marqué dans un filet désert avec 1:29 à jouer au troisième tiers.
Le match était le principal centre d’attraction d’un des plus grands spectacles jamais mis sur pied par la LNH.
C’était le neuvième match disputé en extérieur dans l’histoire de la ligue et le premier sous un climat davantage adapté au sable et au surf. Les éléments étaient tout simplement parfaits, spécialement pour un soir de janvier en Californie du Sud.
La température au niveau de la patinoire se situait sous la barre des 60 degrés. La glace était de qualité LNH. L’atmosphère était électrique et les éléments pyrotechniques complétaient le visuel, alors que les hommes chaussés de souliers de l’espace et aux visages couverts de maquillage ont fait résonner le stade. L’événement était mémorable.
Kiss a offert deux prestations et Wayne Gretzky, l’architecte de l’explosion de la popularité du hockey dans le Sud de la Californie au moment de la transaction qui l’a fait passer d’Edmonton à Los Angeles il y a plus de 25 ans, a procédé à la mise en jeu initiale entre les capitaines Dustin Brown (Kings) et Ryan Getzlaf (Ducks).
La partie hockey n’a pas déçu !
Anaheim a marqué sur deux de ses quatre premiers lancers au filet, mais les Kings ont eu leurs chances, générant 20 tirs au but en première période, tous repoussés. Le match a perdu un peu de cadence en deuxième période, alors que les deux équipes ont été tenues à l’écart de la feuille de pointage sur six tirs. Toutefois, l’action a repris de plus belle en troisième période, alors que les Kings ont entamé l’engagement avec 84 secondes à écouler à une supériorité numérique, courtoisie d’une pénalité décernée à Kyle Palmieri pour avoir accroché.
Los Angeles n’a pas capitalisé sur ce jeu de puissance, mais Palmieri a offert une nouvelle chance aux Kings peu après sa sortie du banc des pénalités. Il a chargé vers le filet avec la rondelle et est entrée en contact avec Quick, qui n’a pas aimé et qui s’est tout de suite dirigé vers Palmieri dans le coin de la patinoire.
Palmieri a écopé d’une pénalité mineure pour obstruction envers le gardien à 1:43, mais à nouveau, les Kings ne sont pas parvenus à faire payer les Ducks.
Anaheim, en plein contrôle du match, a commencé à écourter les présences et a décidé de pratiquer un style axé sur la tactique visant à lancer des rondelles en fond de territoire et à tenter de les récupérer, alors que le temps filait au cadran. Les Kings ont tenté d’ouvrir le jeu, s’éloignant du style de jeu habituel qui les rend si dangereux, mais ça n’a pas marché.
Les Kings et les Ducks enchaîneront donc avec le reste de leur calendrier intérieur, tandis que la LNH déplacera son attention à l’autre bout du pays, plus précisément au Yankee Stadium, dans ce qui devrait être un dimanche après-midi glacial pour un match disputé entre les Rangers de New York et les Devils du New Jersey, dans le deuxième opus de la Série des Stades.
Le caractère unique et les sensations liés au match de dimanche et à celui qui sera disputé mercredi entre les Rangers et les Islanders de New York seront familiers aux amateurs de hockey qui ont grandi en jouant sur les étangs et les rivières gelés. Maintenant, ces mêmes personnes ont appris que le hockey joué à l’extérieur ne vient pas nécessairement avec les lèvres bleues, des claquements de dents, plusieurs couches de vêtements et des orteils gelés.
Le hockey joué en plein air en Californie du Sud, ce ne sera plus jamais une nouveauté.
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