Blackhawks 1 - Canadien 2 (P) - Défi relevé
Hockey : Le Canadien (26-15-5) l’emporte 2-1 en prolongation sur les Blackhawks de Chicago (29-8-10) à Montréal
« Les statistiques, c'est le passé. Pour nous, l'important, c'est le match de ce soir. On s'est concentré à contrôler le présent. »
Un texte de Guillaume Lefrançois
C'est ainsi que Michel Therrien a résumé le message qu'il a livré à ses joueurs avant le match de samedi. Ce message a visiblement été reçu, puisque le Canadien (26-15-5) l'a emporté 2-1 en prolongation sur les Blackhawks de Chicago (29-8-10), samedi, à Montréal.
Au bout de 61 minutes d'efforts inspirés, les joueurs du Tricolore ont envahi la patinoire quand Andrei Markov a battu Corey Crawford à 1:28 de la prolongation pour son deuxième but du match.
« J'étais juste content. C'était un bon défi pour nous, on finit avec deux points, on a bien joué du début à la fin. Et marquer en prolongation est toujours agréable », a raconté le héros du jour, souriant comme jamais.
« On a joué tout un match, une belle victoire d'équipe, a ajouté Therrien. C'était sûrement un de nos meilleurs matchs de la saison contre une des meilleures équipes de la ligue. On a limité les Blackhawks à 20 lancers et un but. On a eu quelques problèmes, mais tout le monde était impliqué. Je suis très fier de mes joueurs. Ils méritaient du succès. »
Tous les indicateurs laissaient croire à un gain des Blackhawks. Les Chicagolais débarquaient à Montréal à titre de meilleure attaque de la LNH (3,59 buts par match) et de 2e équipe pour les tirs au but (33,2 par match). Il fallait ensuite penser à contrer Patrick Kane, 2e marqueur de la LNH, et le trio de Jonathan Toews, Patrick Sharp et Marian Hossa, 3 hommes qui totalisaient 56 buts avant le match.
<hl1>La soirée de Plekanec</hl1>Avec les efforts d'un peu tout le monde, le Tricolore est parvenu à faire oublier ces chiffres. Le trio de Travis Moen, Tomas Plekanec et Brian Gionta, par exemple, s'est peut-être fait prendre sur l'unique but des visiteurs, oeuvre de Hossa, mais a généralement neutralisé l'unité de Toews. Si bien que Plekanec est parvenu à tirer... 11 fois au filet adverse!
« Ce trio-là avait une grosse mission, a rappelé l'entraîneur-chef du CH. Pleky a joué un match solide, il a eu des chances de marquer, ça n'a rien enlevé à son jeu offensif. Ils ont relevé le défi. »
« On souhaite toujours appuyer l'attaque dans ce rôle. Tu dois être responsable défensivement, mais ces joueurs offensifs que tu couvres vont parfois tricher », a ajouté Gionta.
<hl1>Markov, Emelin, Eller, Parros...</hl1>Parmi les autres héros, notons la contribution du duo Andrei Markov-Alexei Emelin. Brouillon depuis quelques semaines, le tandem russe a affiché sa forme des beaux jours. Markov a en outre inscrit le premier filet des siens, tandis qu'Emelin est redevenu une terreur le long des bandes avec six mises en échec, dont une percutante sur Kane en première période.
« Il a sûrement joué son meilleur match de la saison, a estimé Therrien. Ce soir, il patinait bien. C'est pourquoi il était capable de finir ses mises en échec. Quand tu patines moins, c'est plus dur. Il a bien lu le jeu, a pris de bonnes décisions. On a vu le Emelin qu'on connaît ce soir. »
Et que dire du trio de Lars Eller, Rene Bourque et Daniel Brière, qu'on a vu bourdonner autour du filet adverse, donner moult coups d'épaule et provoquer trois punitions?
Eller a même bien failli marquer en désavantage numérique en fin de deuxième période, mais Crawford a réussi un des arrêts les plus spectaculaires de la saison jusqu'ici. Privé de son bâton, il a d'abord repoussé une incursion de Brandon Prust, mais la rondelle est restée libre devant lui. Eller s'est amené à toute vitesse, mais Crawford a bloqué son tir avec sa jambière dans les airs, tandis qu'il était étendu sur le côté.
« J'ai voulu tirer rapidement pendant qu'il était étendu, a décrit le Danois. Je n'ai pas bien frappé la rondelle. Il a fait un bon arrêt. Mais j'aurais dû marquer. »
Même George Parros a participé à l'effort de groupe, en agissant comme écran géant devant Crawford sur le premier but du Tricolore.
Cette performance survient donc trois jours après une des plus gênantes sorties de la formation montréalaise, à Philadelphie, une performance si décevante que Therrien n'avait même pas daigné retirer son gardien pour combler le retard de 3-1.
« Ça montre que notre équipe est capable de bien jouer. On doit simplement offrir ce type d'effort tous les soirs, peu importe l'adversaire », a retenu Gionta.
<hl1>À noter :</hl1>Parros a effectué un retour au jeu. L'homme fort du Canadien disputait un premier match depuis le 14 décembre, date de sa deuxième commotion cérébrale de la saison. Francis Bouillon a été laissé de côté pour faire une place à Parros. Le Tricolore revient donc à une formation à 12 attaquants et 6 défenseurs.
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