Deux périodes trop tard
Le Canadien disputait dimanche un rare match à 18 h. Le message s'est visiblement rendu aux spectateurs, bien nombreux en début de match. On ne peut pas en dire autant des joueurs.
Le Canadien (20-12-3) s'est incliné 2-1 devant les Panthers de la Floride (12-17-5), à Montréal.
Mené 2-0 après 40 minutes, le Tricolore a attendu au dernier tiers avant de montrer les dents. Un but d'Alex Galchenyuk a assuré un semblant de spectacle aux pauvres spectateurs qui avaient bravé la tempête pour gagner le Centre Bell.
Puis, avec moins de 10 minutes à écouler, le CH a bénéficié de 3 min 25 s d'avantage numérique, dont 35 secondes à 5 contre 3. Galchenyuk et Brian Gionta ont eu droit aux meilleures chances, mais certains diront que les dieux du hockey n'ont pas jugé bon de récompenser les hommes de Michel Therrien, sclérosés lors des deux premières périodes.
Le Tricolore a frappé à la porte une dernière fois dans la dernière minute, quand Peter Budaj a été retiré à la faveur d'un sixième patineur. Mais le groupe composé de Max Pacioretty, David Desharnais, Brendan Gallagher, Tomas Plekanec, P.K. Subban et Andrei Markov a été incapable d'atteindre le gardien Scott Clemmensen même une seule fois. Les courageux Jesse Winchester et Marcel Goc ont quant à eux aidé leur gardien en bloquant des frappes.
« Le 5 contre 3 était un tournant, mais il y a autre chose aussi, a résumé Gionta. Notre mauvais départ, les deux premières périodes étaient moyennes. Le 5 contre 3 nous a donné la chance de revenir, mais on n'en a pas profité. »
« On a joué hier, mais il n'y a pas d'excuses. On doit sortir plus fort, ils l'ont fait. On doit se battre plus fort », a ajouté Galchenyuk.
« Le citron est pressé »
Pendant que ses joueurs s'autoflagellaient, Therrien, lui, tenait un tout autre discours. Il a vite parlé de la séquence de 11 matchs en 19 jours que son équipe vient de conclure.
« C'est une équipe drainée. Ces gars-là sont vidés. Le citron est pressé, a mentionné l'entraîneur-chef. Quand physiquement, l'énergie est à 0, pour la plupart des joueurs, c'est sûr que l'exécution n'est pas pareille. Quand tu es physiquement fatigué, tu l'es aussi mentalement. »
Gionta, lui, est resté fidèle au slogan de l'équipe depuis la dernière saison, « Pas d'excuses ».
« Non, il n'y a pas d'excuses. On avait assez d'énergie. On n'en faisait juste pas assez », a dit le capitaine.
Winchester et Nick Bjugstad ont touché la cible pour les visiteurs, les deux en deuxième période.
Peter Budaj défendait le filet du Tricolore. Il s'agissait d'un premier départ à Montréal cette saison pour le Slovaque. Il a réalisé 23 arrêts.
Panne offensive
Le Canadien conclut donc une semaine misérable avec une victoire en quatre matchs, et seulement 2 buts inscrits en 12 périodes de temps réglementaire. On ajoutera que les Montréalais avaient le luxe de croiser le fer ce week-end avec deux des pires unités défensives de la LNH (Panthers et Islanders), en plus des plus ou moins hermétiques Flyers jeudi.
On ne compte plus les attaquants en panne, de Gionta (1 but en 21 matchs) à Gallagher (une passe à ses 10 derniers matchs) en passant par Lars Eller (1 but en 15 matchs) et Daniel Brière (aucun but en neuf matchs).
Certains parleront des problèmes de l'avantage numérique, la vache à lait du Canadien en début de saison. Cette unité a marqué dimanche son premier but après une disette de six matchs. Dans les sept derniers matchs, le Tricolore a inscrit un seul but en 19 tentatives. D'où viennent les problèmes?
« On ne marque pas de buts », a sèchement répondu Galchenyuk, visiblement pas d'humeur à jouer l'analyste.
D'autres soutiendront que l'équipe a besoin d'un adversaire de taille pour élever son niveau de jeu. Si le Canadien carbure aux défis, il sera servi à souhait cette semaine avec la visite des Coyotes de Phoenix mardi et un arrêt à St. Louis contre les Blues jeudi.
À noter
- Les Panthers étaient privés de l'attaquant Jonathan Huberdeau, blessé à un pied.
- Therrien a confirmé après le match que George Parros a subi une commotion cérébrale, conséquence de son combat contre Eric Boulton samedi soir. Il s'agit de sa deuxième commotion en moins de trois mois, après celle subie le 1er octobre dans le match d'ouverture. Ryan White a pris sa place dans la formation du Canadien.
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