Difficile victoire de 2-1 du Canada

Le Canada a eu chaud face à la Lettonie

Kristers Gudlevskis s'est surpassé face au Canada. Photo Reuters

Jonathan Bernier

19-02-2014 | 13h49

SOTCHI - Qui aurait osé penser un jour qu'un match entre le Canada et la Lettonie pourrait être excitant?

La troupe de Mike Babcock a eu beau dominer toute rencontre, il a fallu attendre son 53e tir pour voir Shea Weber marquer le but qui allait procurer une victoire de 2-1 au Canada, mercredi, et confirmer son rendez-vous avec les États-Unis, en demi-finale.

Il s'en est fallu de peu pour que Kristers Gudlevskis ne joue le même tour que celui qu'avait joué son coéquipier Edgars Masalskis à la Suisse la veille.

Semblant sorti de nulle part, le gardien letton a terminé sa soirée de travail avec un impressionnant total de 55 arrêts. Gudlevskis ne pouvait choisir un meilleur moment pour s'illustrer. Âgé de 21 ans, il fut réclamé au cinquième tour du repêchage de 2013 par le Lightning de Tampa Bay.

Nul doute que Steve Yzerman, à la fois directeur général du Lightning et du Canada, a pris bonne note de cette prouesse.

«Je savais que ce serait un match difficile. C'est le Canada après tout. Après avoir reçu quelques lancers, j'ai commencé à me sentir vraiment en confiance», a déclaré celui qui partage son temps entre la Ligue américaine et la ECHL.

Opportunisme

Pendant quelques instants, on a compris comment avaient pu se sentir les partisans des Capitals et des Penguins, au printemps 2010, en voyant leurs favoris être incapables de traverser la muraille Jaroslav Halak.

Bien qu'ils aient tenté à moult reprises de percer la muraille, jamais les joueurs du Canada n'ont cessé d'espérer.

«J'ai dit aux gars d'être patients et que l'ouverture allait finir par se présenter, a soutenu Mike Babcock lors de son point de presse. Il fallait éviter de forcer le jeu et de commettre des erreurs qui leur auraient ouvert la porte. Agir de la sorte aurait été très dangereux. On a vu combien ils étaient opportunistes.»

En effet, l'équipe dirigée par Ted Nolan n'a peut-être dirigé que 16 tirs au but, elle a tout de même bénéficié de plusieurs occasions de marquer.

D'ailleurs, Lauris Darzins a nivelé la marque à l'aide d'une superbe feinte après avoir accepté une bombe d'Arturs Kulda. Deux minutes auparavant, Patrick Sharp avait ouvert la marque en sautant sur le retour de Rick Nash.

Soupir de soulagement

Auteur de sa troisième victoire du tournoi, Carey Price a assuré ne pas avoir ressenti de pression supplémentaire en voyant que ses coéquipiers ne parvenaient pas à redonner les devants au Canada.

«C'est l'une des plus belles performances de gardien qu'il m'ait été donné de voir. Malgré tout, je n'étais pas inquiet. Je savais qu'un but viendrait», a assuré le gardien du Canadien.

Idem du côté de Patrice Bergeron qui assure que ses coéquipiers et lui n'ont jamais cédé à la panique malgré les attaques avortées répétées.

«Il fallait trouver un moyen de marquer, mais avec le nombre d'occasions de marquer, on savait que ce n'était qu'une question de temps», a fait valoir l'attaquant québécois.

Néanmoins, lorsque Weber a inscrit son troisième but du tournoi à l'aide d'un autre puissant tir frappé, c'est tout le Canada qui a respiré plus à l'aise.

Blessé à une jambe, John Tavares a quitté le match au cours de la deuxième période. Babcock a indiqué que le tournoi de l'attaquant était
terminé.